Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les carnets d'évasion d'un journaliste du terroir

Les voyages et les excursions seul ou en famille de Daniel Foucart : pour donner quelques idées, bons plans et astuces.

Des Belges franchissent la ligne rouge à Boston et chantent la Brabançonne...

La fameuse ligne rouge
La fameuse ligne rouge

Day 18. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais une idée plutôt positive de Boston avant de venir aux États-Unis. Mon pressentiment après une journée de visite s'est confirmé. J'adore cette ville qui allie avec harmonie gratte-ciel, immeubles de style, cosmopolitisme, quartiers d'affaires, espaces verts et plans d'eau. J'avais aussi adoré Montréal à peu près pour les mêmes raisons, mais Boston est différente, à taille plus humaine peut-être. Puis, c'est un bonheur pour les touristes: pour ne rien manquer des principales attractions, il suffit de suivre la ligne rouge dessinée à leur intention sur les trottoirs depuis le parc Boston common jusqu'aux endroits les plus insolites de la ville. À Tournai, ceux qui doutent encore de la pertinence d'avoir créé une ligne dorée avec le même rôle, je peux les rassurer: les touristes suivent bien le fil conducteur presque comme un troupeau de moutons derrière un chien de berger.

Le quartier italien
Le quartier italien

La ligne rouge dite encore "freedom trail" nous a emmenés dans des lieux étonnants comme le quartier italien parsemé de drapeaux tricolores vert, blanc et rouge. Les commerçants et les restaurateurs sont plus italiens que les italiens eux-mêmes. Boston est une ville qui a historiquement accueilli beaucoup de migrants. Il y a une importante communauté italienne mais aussi irlandaise, chinoise (le China Town vaut aussi le détour), etc. Des Rangers et des bénévoles en costumes d'époque expliquent en rue l'histoire de la cité. Étonnant à voir et à entendre. Tout aussi étonnant le policier qui se laissait photographier par les touristes avec son Harley Davidson. Mieux: il les invitait à monter sur sa moto et les photographiait lui-même. La scène se passait devant l'Abercrombie où Valentine a enfin trouvé la robe dont elle rêvait à un prix, il est vrai, imbattable pour la concurrence européenne (à peine 20 $). Autre scène surréaliste, à North End près de la statue de Paul Revere, personnage emblématique de Boston : une musicienne a joué pour nous la Brabançonne sur un harmonica de cristal, un instrument que je n'avais jamais vu auparavant. Marie-Christine a repris avec elle les dernières paroles de notre hymne en chantant. Cela vaut bien l'Ordre de Léopold .

L'USS Constitution
L'USS Constitution

La journée était belle. "C'est plutôt rare à Boston", nous a dit la serveuse du bar mexicain, où nous nous sommes restaurés. Elle a failli nous porter malheur, car le ciel s'est obscurci à la sortie de l'établissement, mais sans que la pluie ne tombe. La ligne rouge nous a conduits jusqu'au port de Boston, où était à quai un magnifique trois mâts qui a permis aux Américains de battre les Anglais sur mer lors de la guerre de 1812. Le musée qui porte le nom du voilier, l'USS Constitution, a ravi les enfants. Il raconte la vie des marins à cette époque. Encore un modèle d'interactivité. Nous avons ensuite tutoyé les nuages, qui se sont heureusement dissipés, en grimpant les 294 marches de l'obélisque de Charlestown. C'est le seul monument que j'ai visité depuis notre arrivée en Amérique du Nord qui n'était pas accessible aux handicapés. Car tout est fait pour que les personnes à mobilité réduite soient à l'aise partout. Même les stands de démonstration de jeux vidéos sur Faneuil hall et Quincy Market étaient dotés de plateformes d'accès. C'est aussi la raison pour laquelle les toilettes de tous les établissements horeca sont si grandes, au point que Valentine a failli entrer avec une autre personne dans l'une d'entre elles à Washington. Un exemple dont l'Europe pourrait s'inspirer.

De la lavande au cœur de Boston
De la lavande au cœur de Boston

La promenade s'est poursuivie dans le charmant quartier de Beacon hill qui respire la tranquillité et l'aisance. Mais c'est hélas le moment que la batterie de mon appareil photo a choisi pour se vider totalement. L'ambiance n'était pas sans rappeler les coins chics de Londres. Nous nous sommes retrouvés le long du fleuve Charles, qui est le paradis des joggeurs et des cyclistes. On y a même croisé une gondole. Comme quoi la présence italienne est tout, sauf discrète. Un écureuil nous a tenu compagnie une bonne partie du trajet. Il n'hésita pas à se dresser sur les pattes pour quémander un bout de biscuit ou un morceau de fruit. On a même craint qu'il ne se fasse écraser par les voitures, mais il nous a quittés comme il était venu au moment de franchir la passerelle qui nous ramena sur Beacon street, une rue bucolique. Nous n'avons pas manqué de monter au sommet de la tour Prudential Center, comme le conseillait le guide touristique. La vue valait bien les 15$ par personne, surtout que nous avons bénéficié d'un superbe coucher de soleil. Cela fait d'ailleurs bizarre de voir l'astre disparaître dans notre dos lorsqu'on est face à l'océan. De l'autre côté de l'Atlantique, il se couche en effet dans les flots lorsqu'on contemple la mer du Nord.

Nous avons regagné notre hôtel de l'avenue Massachusetts à pied. Nous n'avons emprunté aucun transport en commun pour cette longue journée. Et comme lors de la balade dans le parc national d'Acadia deux jours plus tôt, personne ne s'est plaint, alors que nous avons parcouru au moins une douzaine de kilomètres. Preuve que Boston est vraiment magique. Le plan d'eau baptisé "Reflecting pool" apporta la dernière note enchanteresse. Demain, New-York. Les enfants en parlent et en espèrent tellement que j'ai peur d'être déçu en plaçant la barre trop haut. J'espère cette fois que mon pressentiment ne se vérifiera pas.

Boston, une ville de contrastesBoston, une ville de contrastesBoston, une ville de contrastes
Boston, une ville de contrastes

Boston, une ville de contrastes

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article