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Les carnets d'évasion d'un journaliste du terroir

Les voyages et les excursions seul ou en famille de Daniel Foucart : pour donner quelques idées, bons plans et astuces.

De la caverne du Pont d'Arc à l'Aven d'Orgnac: il y a grotte et grotte

"L'orgue" de l'Aven d'Orgnac.

"L'orgue" de l'Aven d'Orgnac.

Retour à la caverne du Pont d'Arc avec cette fois des billets réservés (indispensables pour ne pas être refoulé à l'entrée, même si ce n'est pas conseillé formellement sur le site internet qui mériterait une mise à jour). Comme je l'avais déjà visité lors d'un voyage de presse, je me suis occupé de Mila, les chiens étant interdits sur le site, pour laisser Marie-Christine et les enfants profiter de la reconstitution de la grotte Chauvet. Je me suis baladé pendant ce temps-là au village de Vallon-Pont-d'Arc, où le jeudi est jour de marché. 

La réplique de la grotte Chauvet.

Voici ce que j'en avais écrit dans mon journal (édition du samedi 25 août 2018)  : " La caverne du Pont d’Arc est la reproduction partielle de la grotte Chauvet du nom d’un des trois spéléologues qui ont permis la découverte, le 18 décembre 1994, d’environ 1000 dessins et gravures datés de 36.000 ans, dont certains semblent se mouvoir à la lumière des torches. Des lions, des ours, des rhinocéros, des mammouths, des mains d’homme… aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. La réplique de la grotte ornée, la plus grande du monde, est maintenue à une température constante de 15 degrés (prévoir une petite laine) pour vous faire croire que vous êtes dans l’originale, protégée et cadenassée, à trois kilomètres à vol d’oiseau de là. Un incontournable, qui a ouvert ses portes en 2015. La visite se poursuit par la galerie de l’Aurignacien, du nom des Homo Sapiens à qui on doit ces gravures exceptionnelles. Le musée ludique et interactif décrit le mode de vie qui prévalait 40.000 avant Jésus-Christ. Une immersion dans la préhistoire qui ravira les enfants. Il ne faut pas se fier à l'apparence extérieure de la réplique qui fait un peu carton-pâte. La reconstitution des dessins est bluffante à l'intérieur".

La galerie de l'Aurignacien qui prolonge la visite de la grotte.

Valentine et Maxime ont apprécié la visite comme moi en 2018. "La reconstitution est assez incroyable", estime Maxime. "Une performance technique", résume Marie-Christine, même si elle regrette l'ambiance d'une vraie grotte.  Valentine a bien aimé mais elle a préféré le charme de la deuxième grotte que nous avons visitée l'après-midi. Un aven plus précisément qui désigne un abîme qui donne accès à une cavité rocheuse par le haut. Aven d'Orgnac est situé à un peu plus de vingtaine de kilomètres de la grotte Chauvet. Cela vaut la peine de combiner les deux. Et là, pas nécessaire de réserver les billets, du moins lors de notre passage le jeudi 11 juillet. 15,5 euros par adulte (réduction pour les étudiants). 

140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.
140 mètres sous terre.

140 mètres sous terre.

Une stalagmite.

J'ai tout d'abord craint le pire pour la visite de la grotte dont l'histoire remonte à 100 millions d'années, car nous étions avec un groupe d'ados en colo. Mais le guide a réussi à les mettre dans sa poche avec beaucoup d'humour au point qu'ils l'ont invité à la fin de la visite à aller manger des croque-monsieur avec eux. Chapeau à ce robuste barbu, dont je n'ai pas retenu le prénom, fier d'être un Ardéchois cool. La visite était non seulement impressionnante, car la taille des cavités est gigantesque, mais aussi très instructive à propos du travail de l'eau sur le calcaire. Le site est doté d'un jeu de lumière qui le met admirablement en valeur. La fin de la visite se termine d'ailleurs par un concert lumineux. Je n'avais plus visité de grottes depuis l'adolescence, si mes souvenirs ne me trompent pas.  Détail que certains trouveront un peu macabre : le spéléologue Robert de Joly qui a découvert les cavités souterraines en 1935 a demandé que son urne funéraire soit déposée au milieu de "l'orgue" que le calcaire a formée sur les parois de la première galerie. Le guide nous l'a montrée avec sa lampe torche. Son destin est éternellement lié à sa découverte exceptionnelle. 

La sagaie, arme utilisée au temps du paléolithique.

Il n'y a pas de traces de présence humaine ancienne dans les galeries souterraines, mais la visite des grottes peut se poursuivre par la cité de la Préhistoire qui retrace l'histoire de l'homme, du paléolithique ancien aux premiers Gaulois. Nous avons pu nous livrer à une séance de chasse armés d'une sagaie et d'un lanceur pour tenter de neutraliser un faux sanglier et une fausse antilope. Le musée est très interactif. Bref, Aven d'Orgnac, reconnu comme Grand Site de France au même titre que la réplique de la grotte Chauvet, est un vrai bonheur pour les amoureux des pierres et de l'histoire. L'hôtel-restaurant juste à côté du site, les Terrasses de l'Aven, ne déçoit pas non plus en terme de qualité/prix (16,5 euros pour le menu du jour avec plat, dessert et café).

 

La visite de l'Aven d'Orgnac et le spectacle final.

Dernière balade à vélo parmi les champs de lavande.

Notre séjour en Drôme avec quelques incursions en Ardèche et dans le Vaucluse se termine. J'ai fait une dernière randonnée vélo de Salles-Sous-Bois à Dieulefit, tout simplement parce que le nom du village m'amusait et surtout parce que j'avais envie de profiter une dernière fois des senteurs des champs de lavande. Avant de prendre la route de retour de nuit, nous avons profité d'une dernière pause restaurant, celui du village de Salles-Sous-Bois, "la Marguerite". Ce n'est pas un établissement classique - c'est comme si un particulier partageait quelques bonnes tables au fond de son jardin -, mais la cuisine du terroir vaut le délai d'attente, relativement long, pour être servi (on vous prévient d'emblée par une petite note sur le menu). Un délice pour les papilles.

La Drôme provençale mobilise tous les sens : l'odorat par les champs de lavande, le goût par la cuisine du terroir, la vue par ses village perchés et ses douces montagnes, le toucher pour la caresse sur les vieilles pierres et l'ouïe pour le chant des grillons. Un bonheur, cette région. 

Notre gîte à Salles-Sous-Bois, la chambre d'Hélène.
Notre gîte à Salles-Sous-Bois, la chambre d'Hélène.
Notre gîte à Salles-Sous-Bois, la chambre d'Hélène.
Notre gîte à Salles-Sous-Bois, la chambre d'Hélène.

Notre gîte à Salles-Sous-Bois, la chambre d'Hélène.

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