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Les carnets d'évasion d'un journaliste du terroir

Les voyages et les excursions seul ou en famille de Daniel Foucart : pour donner quelques idées, bons plans et astuces.

New-York, cité des souvenirs et du souvenir

Le vertige au sens propre
Le vertige au sens propre

Day 20. Deuxième journée à New-York. Ou plutôt première journée complète, car la veille nous étions arrivés en fin d’après-midi. J’avais trouvé notre balade dans Times Square assez oppressante en raison de la foule. Le sentiment m’a poursuivi la nuit, car j’ai eu l’impression de manquer d’air au neuvième étage de la 47ème rue où nous logeons. Toute autre ambiance, heureusement, en matinée : Times square avait retrouvé un peu de sérénité. Les enfants s’étaient même inquiétés. « Vous n’aimez pas New-York ? »

Soho, un peu plus aéré
Soho, un peu plus aéré

La promenade jusqu’à Soho, un des quartiers artistiques, nous a réconciliés, Marie-Christine et moi, avec Big Apple. Nous avons tout d’abord pris, sur le chemin de la 7ème avenue, un petit déjeuner dans un drugstore asiatique. Très bon, autant pour l’estomac que pour le portefeuille, car les commerces asiatiques sont assez bon marché dans cette cité où les touristes sont très sollicités. Je n’ai d’ailleurs pas cessé d’être interpellé pour faire le tour de la ville dans les bus touristiques. C’est une assez bonne formule (42 dollars par personne pour tous les tours, 32 pour un seul) pour ne rien louper des richesses de la ville, mais nous avons préféré poursuivre à pied. Cela nous a permis de découvrir des spectacles étonnants comme ces Chinois qui jouaient aux cartes ou aux échecs à Colombus square pendant que leurs femmes chantaient.

China Town est dépaysant : si on nous avait débarqués au milieu du quartier en hélicoptère sans nous préciser le nom de la ville, on se serait crus à Pékin. Nous avons jeté notre dévolu sur un petit restaurant vietnamien qui ne payait pas de mine à l’angle de Chrystie street et de Hester street. J’ai même craint le pire en regardant la carte du menu, délavée, mais Valentine avait fait le bon choix : c’est le meilleur "vietnamien" que j’ai fréquenté à un prix plus qu’acceptable (40 euros, pourboire compris, pour quatre personnes).

Une pause au resto chinois
Une pause au resto chinois

Requinqués, nous avons poursuivi jusqu’à Downtown après un petit détour par Little Italy, où nous avons vu la police de New-York ( la fameuse NYPD) poursuivre un voleur. C’est vrai que la ville donne un sentiment d’insécurité que je n’ai ressenti dans aucune des autres villes nord-américaines que nous avons visitées. La veille, j’ai même été bousculé par un gars pendant que je faisais des photos. Je crois qu’il a voulu distraire mon attention, mais j’avais heureusement enlevé mon portefeuille de la poche revolver deux minutes auparavant. La police est partout cependant et plus présente encore autour de Ground Zero, le site des attentats du 11 septembre. J’ai été très ému en visitant le Mémorial après les fouilles de sécurité d’usage. Je me souviens très bien de ce que je faisais le jour où se sont effondrées les deux tours : j’entends encore le pompier de Mouscron à qui je demandais s’il n’y avait rien à signaler pour les faits divers dans la cité des Hurlus. « Ici tout va bien, mais à New-York, les tours brûlent », m’avait-il dit au téléphone. Toute la rédaction s’était précipitée au bistrot du coin pour découvrir les images à la télévision. Pour un journaliste qui baigne dans l’histoire contemporaine, la visite de Ground Zero a une résonance particulière. La déclinaison des noms sur les murs des deux bassins est poignante. Marie-Christine a été surprise et touchée de découvrir autant de femmes enceintes parmi les 2.983 victimes. On a beau relativiser en se disant que d’autres guerres ont semé bien plus d'horreurs, cela reste très impressionnant.

New-York, cité des souvenirs et du souvenir

Qui dit New-York dit statue de la liberté. Nous n’avons pas pris le bateau jusqu’à Ellis Island, mais l’œuvre de Auguste Bartholdi, soutenue par la structure en acier de Gustave Eiffel, semblait nous faire signe dans les vapeurs du soleil qui inondait le fleuve Hudson. Le long de la promenade dans le Parc Battery qui fait face à la baie, nous avons vu un mariage juif organisé en plein air, le marié portant un... kilt. New-York, c’est véritablement le choc des cultures, des religions et des modes de vie : cela transpire à chaque coin de rue.

Deuxième lieu incontournable : le pont de Brooklyn dont la vue est imparable depuis le quai qui jouxte le marché aux poissons Fulton. Nous étions doublement chanceux : le soleil recouvrait le pont et deux superbes voiliers garnissaient les quais. Wall Street m’a par contre moins séduit : c’est froid, mais chaque coin de rue offre une vue différente sur la Freedom tower, presque achevée, qui remplacera les fameuses tours jumelles.

Fourbus, nous avons décidé de revenir à l’hôtel en métro. Très facile pour se repérer entre downtown (ville du bas) et updown (ville d’en haut). Un New-yorkais, amoureux du chocolat belge, nous a dit à quelle station sortir pour Times Square. Les habitants sont très chaleureux, toujours prêts à venir en aide aux touristes. Le personnel des commerces asiatiques nous a semblé par contre moins empathique. Mais ne généralisons pas.

Sur le chemin de l’hôtel, nous nous sommes arrêtés au magasin Levis. Pas de bol : la chemise western aux boutons nacrés qui me fait rêver depuis toujours n’est plus disponible à ma taille. Moi aussi, je me suis laissé gagner par la folie marchande de la Grande Pomme.

Ground zero, émouvant
Ground zero, émouvantGround zero, émouvant

Ground zero, émouvant

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