Les incontournables de Washington

Day I. Un mercredi. Quelque part au-dessus de l’Atlantique entre Londres et Washington. Vol British Airways 265. Altitude : 10.363 m. C’est pour les enfants et moi le premier périple aux États-Unis, le troisième pour Marie-Christine. L’Amérique n’a jamais été un mythe pour moi – je fantasmais plutôt sur l’Australie lorsque j’étais adolescent -, mais je m’y rends avec beaucoup de curiosité. La culture américaine fait tellement partie de nous, qu’on le veuille ou non.

Notre première étape : Washington, où nous rendons visite pendant quelques jours au frère de Marie-Christine. Wim vit normalement au Texas où il étudie comme linguiste les langues amérindiennes, mais il déménage provisoirement dans la capitale administrative des États-Unis, où son épouse, également professeur de linguistique, a décroché un travail pour une période de deux ans. Il continue ses travaux de recherche. Et détail amusant : ce flamand d’origine enseigne le navajo aux apaches. C’est comme si il apprenait le dialecte montois aux Tournaisiens, a-t-il expliqué un jour.

Après Washington, nous entamerons un périple en voiture le long de la côte est. Destination : le lac Ontario que nous contournerons en passant par le Canada avant de redescendre vers le Maine, Boston et enfin New-York, la ville qui fait tant rêver Valentine. Une seule petite crainte : mon anglais, qui est épouvantable. J’ai bien refait une immersion via le site internet www.wallangues.be, très bien fait et que je conseille fortement, mais comme j’ai fait répéter deux fois le steward qui me proposait « tea or coffee », je crains de ne pouvoir entamer de grandes conversations philosophiques avec mes interlocuteurs américains. Mon carnet de bord sera en quelque sorte mon carnet de voyage : j’y coucherai mes impressions personnelles et je dispenserai modestement quelques conseils à ceux qui voudront bien emprunter nos pas.

La Maison de Wim

Mes premières impressions des États-Unis soufflent le chaud et le froid, mais au sens propre du terme. En sortant de l’aéroport de Washington, j’ai été surpris par le contraste entre le temps chaud et plutôt humide qui régnait à l’extérieur et l’air frais, très frais, qui circule à l’intérieur des bâtiments. L’air conditionné fonctionne à fond et partout. Même le taximan le poussait au maximum alors que les portières étaient grandes ouvertes dans l’attente d’un deuxième client. En été, il vaut mieux prévoir une petite laine lorsqu’on pousse la porte d’un restaurant, d’un bâtiment public ou du métro pour y… entrer.

Nous logeons chez le frère de Marie-Christine dans une charmante petite maison d’Arlington, dans la banlieue verte et plutôt cossue, sans être tape-à-l’œil, de Washington. Il faut compter dix minutes à pied et trente minutes de métro pour gagner le centre-ville. Jetlag oblige, nous n’avons eu aucun mal à trouver le sommeil, à peine perturbé par le ronronnement du circuit d’air conditionné.

Wim et Marijke, frère et soeur

Day 2. Découverte du National Mall, le rectangle historique entre le Capitole et le Mémorial Lincoln, où trône l’obélisque dédié à George Washington en rénovation depuis le léger tremblement de terre de 2011. En sortant du métro, j’ai tout d’abord pensé au champ de Mars à Paris. Peut-être est-ce dû au fait que l’aménagement est l’œuvre d’un architecte français, Pierre L’Enfant, mais cette impression se dissipe très rapidement au fil de la promenade. Tout semble plus discipliné. On ne badine d’ailleurs pas avec les symboles : j’ai vu un garde Rangers chasser assez durement des enfants qui, pour lutter contre cette journée caniculaire, plongeaient leurs pieds dans la fontaine du Mémorial consacré à la deuxième guerre mondiale. Les policiers étaient assez nombreux, particulièrement aux abords de la Maison Blanche, où nous avons rêvé, sans succès, d’apercevoir Barack Obama. Le bâtiment – Olympus, comme disent les Américains - m’a semblé plus petit qu’à la télévision ou au cinéma, mais il ne m’a pas déçu. Se dégage de la Maison Blanche une solennité internationale.

Notre premier resto US

Ce fut aussi la découverte du premier restaurant américain. Une surprise… positive en dépit de toutes les rumeurs qui circulent à propos de la nourriture made in US, mais Wim avait choisi un endroit bien coté, le « Founding Farmers », pas très bon marché mais pas excessif non plus (110 $ pour cinq personnes, sans le pourboire). D’excellentes salades aux produits frais. À conseiller. Nous avons donc parcouru les incontournables sites touristiques pour notre première journée américaine complète. « Tout est géant », a lâché mon fils Maxime. Tout est dit.

Le capitole, la Maison blanche et ce brave Lincoln