3 Janvier 2016
Day 4. En tant que journaliste, une visite s'imposait lors de mon passage à Washington : le Washington Post, un journal mythique dont le travail d'investigation a inspiré bon nombre de reporters après l'affaire du Watergate. Au 1150 de la 15ème rue nord-ouest, à quelques pas de la Maison Blanche, je n'ai croisé ni Bob Woodward ni Carl Bernstein qui furent incarnés au cinéma par Robert Redford et Dustin Hoffman dans "les Hommes du Président", mais j'ai été impressionné par la solennité des lieux. Nous n'avons pourtant pas pu aller plus loin que le hall d'entrée - le Washington Post ne se visite pas comme un musée -, mais un panneau d'affichage attire immédiatement l'attention. Il reprend les sept principes fondateurs du journal édictés par Eugene Meyer, un homme d'affaires qui a véritablement lancé le quotidien dans les années 30. Ils devraient inspirer tout journaliste et tout rédacteur en chef qui se respectent. Les voici dans le document ci-joint: Washington Post.doc. J'en ai trouvé une traduction sur le net.
La journée s'est poursuivie dans un restaurant tout proche, le PG Clarke's, où nous avons mangé notre premier hamburger made in US: celui au pur bœuf avec les lamelles d'oignon frais et le cornichon trônant au bord de l'assiette. J'ai dégusté la version dite "cadillac" (12,30 $) avec une dc brau dft, une bière un peu trop plate à mon goût. C'était d'autant plus sympathique que l'épouse de Wim était avec nous. Shobhana est en effet rentrée de sa conférence à Boston la veille au soir. Elle est aussi linguiste. Elle est d'origine indienne, pas une amérindienne comme on pourrait le croire vu la passion de Wim pour les Apaches, Navajos et consorts mais une Indienne d'Inde, dont le papa fut un éminent responsable politique. Wim et Shobhana sont à l'image de Washington: cosmopolites et chaleureux.
Après le resto, un passage au Starbucks, un coffee-shop (dans le bon sens du terme), où l'on vend des boissons chaudes dans des gobelets à emporter. Valentine tenait absolument à faire comme dans les films américains : marcher d'un pas averti tout en sirotant un café. La marche nous a conduits au musée de l'air et de l'espace. "The" musée pour Maxime qui en parle depuis notre décision d'aller aux États-Unis. Il est à la hauteur - c'est bien le mot - de sa réputation. Je n'ai jamais vu autant d'avions et de fusées suspendus dans les airs. C'est un incontournable de Washington, mais un conseil: évitez les visites le week-end, car c'est bondé. Personnellement je retiendrai la partie consacrée à la découverte de la lune. Max a flashé sur l'histoire de la navette Discovery. Le musée est incroyablement vivant: il y a des animations partout. À l'américaine. Et c'est gratuit (excepté les projections Imax et les simulations de vol). Maxime a trouvé son bonheur ainsi que l'inévitable souvenir: un t-shirt aux couleurs de la navette spatiale. La visite fut passionnante mais épuisante. Les 31 degrés extérieurs ont donné le coup de massue. La Brooklyn beer, une bière de New-York, m'a redonné un petit coup de fouet dans un café baptisé 'The Elephant and castle". Le soir, j'ai même tenté de réparer le vélo de Shobhana. En vain. Il aurait fallu un ingénieur de la Nasa.
Demain, c'est la dernière journée chez Wim et Shobhana avant notre remontée vers le Canada.